Lever de soleil à mille pieds de haut
Une tâche rouge sur un fond noir de jais,
En bas des lignes bougent, témoins de ce trajet,
Puis vient un tendre blanc et un bleu familier,
Les pensées bousculant, envolées.
Les couleurs progressant le long de cette courbe,
L'horizon si distant ouvrant ces jours si troubles,
L'orange de l'Espagne gagnant sur tout le reste,
Chassant cette hargne, les maux de tous ces tests.
Mais restent des nuages sur ce bien beau tableau.
Ah, que tourner la page est dur quand on est sôt
Mes chansons, liaisons à mes pensées du sol
Apaisante tension, entre un mi et un sol.
Des hauts et des longs bas passant au fil des vents
Ah, les sots ici-bas sont-ils aussi vivants?
La vue qu'on a ici haut dans son indifférence
Emprègne nos esprits de notre insignifiance
-Nicolas Besson
Ce poème fait partie de ma série de poèmes hebdomadaire que vous pouvez trouver ici (venez laisser un commentaire!)
